Projet « SOHILAGO 2015 », suite et fin ! [Margot épisode 3]
Ca y est, mon aventure psychomot’ au centre « Somos Hijos del Lago » s’est terminée début aout.
Vous l’aurez remarqué, je n’ai pas été très régulière pour la mise à jour du site de PAM… Je n’étais
pas forcément très « connectée »…
Enfin, je vais tout de même vous résumer ces quelques derniers mois d’aventure guatémaltèque !
Après le déménagement dans de nouveaux locaux, tout neuf, pour les enfants et l’équipe du Centre
de Réhabilitation et d’Education Spéciale « SOHILAGO », le travail a pu reprendre sereinement. J’ai
ainsi continué à travailler avec les enfants de la classe d’éducation spéciale le matin, et avec les
patients externes l’après-midi. Et puis est venu le temps de préparer mon départ, et de préparer un
éventuel relais avec vous, futurs psychomotriciens de PAM !
Chaque patient qui a été suivi en psychomotricité dispose d’un petit cahier, dans lequel j’ai rédigé
une observation psychomotrice en début de suivi, et des notes régulières après chaque séance.
Mariela, la physiothérapeute, utilise ces mêmes supports pour y noter l’évolution de ses suivis.
Lors de ces derniers mois, je suis également allée visiter d’autres centres de réhabilitation aux
alentours du Lac Atitlan. Tous ces centres fonctionnent grâce aux soutiens financiers et humains de
différentes organisations nationales et internationales. Il faut savoir que l’état guatémaltèque n’offre
peu (pas) de soutien à ces associations communautaires. Des bénévoles de différents secteurs sont
présents partout et le besoin est permanent.
– Le « Centro Maya » de San Juan, un centre de réhabilitation et d’éducation spéciale qui
compte : classes d’éducation spéciale, physiothérapie, psychologie, thérapie de langage, aire
de stimulation précoce, atelier d’artisanat pour adultes en situation de handicap…
– Le centre « ADISA » de Santiago Atitlan : un même type de centre avec globalement les
mêmes services qu’à San Juan.
– L’école de « Cerro de Oro » : une petite école pour enfants en situations de handicaps qui
manque aujourd’hui beaucoup de matériel et professionnels (on n’y compte que quelques
instituteurs et une thérapeute de langage une journée par semaine)
J’ai visité ces quelques structures, mais il y en a bien d’autres. Cela a été aussi l’occasion d’échanger
avec les différents directeurs autour de mon travail de psychomotricienne bénévole, de l’association
« Psychomotricité Autour du Monde » et de ses objectifs. Eh bien, vous ne serez pas surpris, tous
sont plus que partant pour découvrir les spécificités de notre profession et accueillir un
psychomotricien volontaire.
Durant les mois de juin et juillet, je suis intervenue une journée par semaine dans le Centre de
réhabilitation et d’éducation spéciale « ADISA ». J’ai ainsi eu la chance de travailler avec Andréa, une
autre physiothérapeute qui a assez vite cerné les spécificités de la psychomotricité. Elle m’a alors
pendant ces quelques semaines présentée un certain nombre de patients, enfants/adultes, avec
lesquels je pourrais travailler et l’aider dans ses suivis (Oui, on est bien loin de l’indispensable
prescription médicale française, et on s’adapte !). On est alors entré pour chacun de ces suivis
particuliers dans un échange vraiment passionnant. J’ai pu lui faire le retour de mes observations, de
mes idées. Je savais que mon intervention dans ce centre ne serait que de courte durée et me suis
donc concentrée sur la transmission des grandes idées de l’approche psychomotrice, afin d’aider
dans la prise en soin de certains patients.
Et puis, Andréa m’a permis d’organiser une petite conférence de présentation de la psychomotricité
auprès d’étudiants en physiothérapie. L’idée n’était bien sûr pas de les transformer en « mini-
psychomot ’ » en deux heures de temps, bien sûr. Mon but était plutôt de leur parler d’approche
globale, de dialogue tonique, d’émotions, de schéma corporel, d’image du corps…et de toutes ces
notions dont la compréhension renforce, à mon sens, tout soin de réhabilitation. Les questions ont
fusé dans tous les sens, nous avons échangé autour de beaucoup de leurs patients. Je suis sortie de là
encouragée et super-motivée : mon message a été (très bien) transmis, et doit continuer à l’être !
Et voilà, après 5 mois autour du lac Atitlan, 5 mois de rencontres formidables, 5 mois d’échanges
passionnants, 5 mois plongée au cœur de la culture maya du Guatemala, je suis partie vers de
nouveaux horizons début aout… le cœur et la tête remplis de souvenirs et d’émotions.
Mon projet des semaines à venir est encore incertain, je reste sur les routes d’Amérique centrale
quelques mois avec d’autres idées psychomot’ en tête. Je ne manquerais pas de vous tenir informés !
Maintenant, la chasse au(x) psychomotricien(s) est lancée !
Vous voulez vous lancer dans un projet avec le centre « Somos Hijos Del Lago », ou avec d’autres
centres de la région ? Vous voulez des infos, des contacts, ou simplement échanger ?
N’hésitez pas à m’écrire !
Psychomotriciennement,
Margot
margot_landard@hotmail.com
nouvelle salle de physiothérapie
nouveau centre
présentation de la psychomotricité